lundi 15 novembre 2010

Les costumes de La Belle et la Bête

Pour vous prouver que notre spectacle sera tout ce qu'il y a de plus contemporain, voici quelques croquis faits par Anne-Séguin Poirier, conceptrice des costumes La Belle et la Bête.

La Belle - Croquis par Anne-Séguin Poirier
La Dame - Croquis par Anne-Séguin Poirier

mardi 9 novembre 2010

Synopsis de La Belle et la Bête

Vous êtes curieux de ce qu'aura l'air notre version de La Belle et la Bête? Pour vous donner un avant-goût, voici un synopsis de notre spectacle. 


La Belle et la Bête
Une coproduction de Lemieux Pilon 4D Art et du Théâtre du Nouveau Monde

Conçu et mis en scène par Michel Lemieux et Victor Pilon
Texte de Pierre Yves Lemieux

Approximativement 90 minutes, sans entracte

Un classique réinventé. Un conte de fées à la fois contemporain et intemporel. Des personnages intelligents, fiers, fougueux. Blessés, certes, mais capables de transcender leur douleur et toujours animés d’une inépuisable soif de vivre. Des êtres intenses et lumineux, au-delà des ombres et des fêlures qui lézardent leurs destinées. Des solitaires que le choc d’une rencontre, inespérée comme toutes les véritables rencontres, bouleversera jusqu’au cœur de leurs plus profondes résistances. La Belle et la Bête : un étonnant spectacle multimédia signé Lemieux Pilon 4D art.

Des personnages qui nous ressemblent : La Belle, la Bête, la Dame, la Sœur… Modernes, les personnages redessinés par les créateurs de Norman, La tempête ou Anima sont profondément ancrés dans notre monde actuel tout en conservant les principaux traits archétypaux des héros des contes merveilleux.

La Belle a grandi au sein d’une famille heureuse entre des parents très amoureux et une sœur aînée qui nourrissait ses rêves avec ses superbes interprétations des sorcières et des marraines fées des histoires racontées à l’heure de s’endormir. Mais à l’adolescence, sa sœur s’éloigne, happée par l’univers des apparences et des plaisirs, tandis que Belle, encouragée par un père marchand d’art, découvre sa voie dans la peinture. Puis survient le drame : la mère de Belle meurt subitement et son père, consumé de détresse, fuit sa cadette qui lui rappelle amèrement son amour perdu.

La peinture devient alors pour Belle un moyen privilégié d’appréhender le monde et d’en exprimer les arcanes mais aussi son exutoire et l’ultime fil qui la relie à son père adoré. Elle ignore alors que l’art sera aussi le prétexte de sa rencontre avec la Bête, un exigeant client de son père. Toute à son exploration artistique, elle assume sa solitude en imaginant des discussions où s’affrontent les deux personnalités opposées dont elle a affublé sa sœur et qui pourtant la ramènent à elle-même.  

Un peu plus âgé, la Bête se terre dans son magnifique manoir depuis la mort soudaine de la femme dont il était amoureux fou. Comme pour tenter de traverser de l’autre côté d’une réalité insupportable, il se heurte à un miroir: défiguré et mutilé par les éclats de verre, replié sur ses souvenirs cristallisés d’un temps heureux qui ravivent cependant sans cesse ses plaies, il rejette le monde et reste sourd à la moindre marque de sollicitude ou d’amitié. Emmuré dans sa souffrance, la Bête se croit à l’abri derrière cette carapace. Jusqu’à ce que  la Belle se présente au manoir pour lui remettre la dernière rose du médaillon promise par le marchand d’art

Observant la Bête, La Dame à la fois narratrice et personnage de cette histoire n’arrive pas à percer la cuirasse de la Bête malgré toute la constance de son amour secret. Un amour tout aussi fantasmé que celui de la Bête pour sa femme morte puisque la conteuse, d’une beauté qui semble sublimée par le temps, n’en reste pas moins une vieille Dame sur qui le poids des ans finira par s’abattre lorsqu’elle renoncera enfin à son rêve impossible et concèdera que la Belle est la seule personne qui puisse faire revivre la Bête.

La fusion entre réel et virtuel

Alternant entre les scènes dans l’atelier de Belle et celles dans les différentes salles du manoir, le spectacle revisite l’histoire originale du conte tout en conservant sa trame dramatique.

Après une première rencontre houleuse entre la Belle et la Bête, le scénario fait découvrir aux spectateurs la transformation à l’œuvre chez les personnages. Une transformation qui s’opère à l’insu de Belle et de la Bête bien sûr, puisque l’amour crée des brèches qu’on ignore un certain temps jusqu’à ce que, tétanisé, on en découvre la profondeur. Mais si Belle cède avec ravissement et humilité au sentiment qui envahit son cœur et reconnaît en cet homme son alter ego, la Bête, elle, est terrorisée. Ne lui reste plus qu’à se laisser mourir. À moins que Belle arrive à temps pour la ramener à la vie…

Maître de l’osmose entre réel et virtuel, Lemieux Pilon 4D art repousse encore une fois ses propres standards avec ce nouveau spectacle. Les œuvres de Belle, les métamorphoses des corps et des visages, les lieux où évoluent les personnages ou encore les ronces, tout s’incarne par la magie du virtuel. Les spectateurs, interpellés par le drame des personnages et fascinés par la virtuosité scénique mise au service d’une histoire universelle où le pouvoir de l’art, la force de résilience et l’amour rédempteur triomphent, s’y reconnaîtront et porteront un nouveau regard sur ce conte d’une grande richesse dramatique et philosophique.